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Arrêt #14 - Cinéma Laurier

Contenu historique et culturel de Traces urbaines au centre-ville au sujet du cinéma Laurier

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Cinéma Laurier

Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé au 150, rue Notre-Dame Est

Construit en 1947 sur la rue Notre-Dame, le Théâtre Laurier offre d’abord des projections cinématographiques. Des spectacles s’ajoutent à la programmation à compter des années 1960, faisant de l’endroit un lieu culturel important de Victoriaville durant plusieurs décennies.

La fermeture du Cinéma Laurier est annoncée en 2012. Démoli, l'édifice laisse sa place au Carré 150 en 2014-2015.

Cinéma Laurier
Source : Collection Hélène Labrecque

Camille Bolduc bâtit le Théâtre Laurier en 1947, puis le vend à Charles A. Magnan l’année suivante. Le premier film présenté est King Kong en 1952. Cette production à grand déploiement crée tout un événement à l’époque. L’Union des Cantons de l’Est y consacre plusieurs pages.

Paul Gendron, un ancien gérant possédant aussi des intérêts dans d'autres théâtres de la région, en fait l’acquisition en 1957. Dans les années 1960, le Cinéma Laurier offre des prestations d’importantes troupes de théâtre et de la Société des concerts. L’établissement occupe une place prépondérante dans la diffusion de spectacles à Victoriaville dans les décennies qui suivent.

Situé à l’hôtel de ville puis sur la rue Carignan, le Théâtre Victoria d’Uldéric Allaire fut un concurrent du Cinéma Laurier jusqu’en 1976.

Source : Ville de Victoriaville, fonds Claude Raymond, P36 D0331-05

Employé d’abord en tant que placier en 1959, Robert Carrier gravit les échelons et reprend les rênes de l’entreprise en 1988 comme copropriétaire, puis unique titulaire. Il consacre 53 années de son existence au Cinéma Laurier.

Citoyen engagé, M. Carrier contribue à animer la vie culturelle de Victoriaville et sa région par la présentation de films et de spectacles, ainsi que par l’organisation de nombreux événements spéciaux.

Les artistes locaux s’y produisent, ainsi que plusieurs vedettes québécoises comme Dion, Dubois, Ferland et Léveillée, mais aussi des chanteurs internationaux tels Brel, Aznavour, Lama, Adamo et Dalida.

Source : Collection Robert Carrier, image tirée de Claude Raymond, De Mémoire, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, p. 24

Les soirées du dimanche font salle comble avec les clients locaux. Les files d’attente se prolongent sur le trottoir de la rue Notre-Dame et animent l'espace public.

Il faut dire que pendant que les gens sortaient de l’église, M. Carrier se promenait avec des haut-parleurs sur sa voiture pour diffuser ce qu’il y avait à l’affiche. « Les dimanches quand on présentait un film d’amour, tous les couples étaient là », affirmait-il.

Robert Carrier a dédié sa vie aux films et au monde du spectacle qu’il adorait. Pour lui, « son cinéma, c’était les vacances! »

Source : Google Map, 2009

Sources

  • Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter. 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, p. 408.
  • Claude Raymond, Portrait de famille, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, p. 76.

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Date de mise à jour : Le lundi 8 septembre 2025