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Arrêt #19 - Maison D.-O. Bourbeau

Contenu historique et culturel de Traces urbaines au centre-ville au sujet de la maison D.-O. Bourbeau située au 69, rue Notre-Dame Est

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Maison et commerce D.-O. Bourbeau et Belzémire Bouchard

Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé au 69, rue Notre-Dame Est

Source : Musée Laurier, collection Marie Lapointe

Homme influent à Victoriaville dans des secteurs très variés, Désiré-Olivier Bourbeau exploite un commerce et réside au 69, rue Notre-Dame Est, avec sa famille. Les Bourbeau furent les propriétaires du site de la maison pendant plus de 100 ans.

Désiré-Olivier Bourbeau
Source : Bibliothèque et Archives Canada, BAC a028311

Désiré-Olivier Bourbeau est d’abord connu comme commerçant de vêtements et de chaussures avec son frère Octave, en 1863. De 1866 à 1900, il gère à son compte un magasin général, puis une crèmerie et fromagerie à partir de 1894. Son entreprise loge dans un bâtiment de deux étages, qui est remplacé en 1909 par un immeuble de trois niveaux.

Propriétaire de plusieurs lots au centre-ville de Victoriaville, le marchand louait de nombreux commerces qu’il avait fait construire.

Maison D.-O. Bourbeau
Source : Fonds Ville de Victoriaville

Intéressé par la politique, Désiré-Olivier Bourbeau est élu maire de Victoriaville de 1870 à 1872, puis député conservateur de Drummond-Arthabaska de 1877 à 1887. Il participe ensuite à la création de la Commission scolaire en 1890, puis au développement industriel en tant que président de Meubles Victoriaville (Victoriaville Furniture) en 1894. Il siège plus tard au conseil d’administration de la Standard Bedstead.

En 1893, il fonde le journal L’Écho des Bois-Francs, qu’il cède finalement à son fils Auguste.

Au premier plan, la maison D.-O. Bourbeau
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0527
Famille de Désiré-Olivier Bourbeau vers 1875
Source : Collection Anne-Marie Bourbeau

Décédé en 1900 à l’âge de 66 ans, Désiré-Olivier Bourbeau laisse dans le deuil son épouse Belzémire Bouchard et ses 15 enfants. La veuve prend la relève pendant 35 ans, gérant les biens et nantissements reçus en héritage. Son nom apparaît sur plusieurs contrats témoignant de ses nombreuses transactions de financement et d’achat. Elle meurt en 1935.

La grande maison de brique est alors cédée à sa fille Graziella, célibataire et globetrotteuse, qui vivait avec elle et la soutenait.

Maison Graziella Bourbeau
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0002
Maison Bourbeau
Source : Fonds d’archives Bédard/Bourret

La demeure est démolie au début des années 1970, après le décès de Graziella Bourbeau.

Maison Bourbeau démolie (1975)
Source : Fonds Ville de Victoriaville

Sources

  • Denis Saint-Pierre, document de recherche, 73, rue Notre-Dame Est, 2017.
  • Denis Saint-Pierre, Victoriaville de forêt vierge… à ville 1837-1890, tome 2, 2008, p. 27 à 55.
  • Pierre Ducharme, En r’montant la grand’rue, collection « Griffonnages », 2015, 122 p.
  • Pierre Ducharme, L’Écho d’Auguste Bourbeau, Victoriaville 1894-1910, collection « Griffonnages », 2010, 348 p.
  • 100 ans de développement de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs, La Nouvelle, mai 2003.
  • Carolle Plamondon, Nos commerces, 73 Notre-Dame Est, document de recherche, Ville de Victoriaville, 2005.
     

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Date de mise à jour : Le lundi 8 septembre 2025