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Arrêt #26 - Le Grand Union

Contenu historique et culturel de Traces urbaines au centre-ville au sujet du Grand Union situé au 19, rue de la Gare

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Le Grand Union

Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé au 19, rue de la Gare

Implanté au cœur de la ville, au coin de la rue de la Gare, depuis 1890, le Grand Union a offert un service d’hôtellerie haut de gamme pendant près de 100 ans. Plusieurs propriétaires et gérants s’y sont succédé. Malgré certaines modifications apportées au bâtiment au fil des ans, il conserve encore aujourd’hui son cachet patrimonial.

S’il pouvait parler, le Grand Union en aurait long à dire! Il a effectivement traversé différentes époques : début du développement commercial et de l’industrialisation autour de la gare, arrivée de l’automobile et déclin du chemin de fer, grèves dans les manufactures, déménagement de ces dernières vers le parc industriel, puis transformation du paysage en parc municipal et en piste cyclable.

Le Grand Union à ses débuts
Source : Collection Marthe Bachand

L’aventure commence en 1890, quand l’hôtelier Thomas-Jean Samson et le cultivateur Joseph-Alfred Janelle font construire le Grand Union. De style Second Empire, l’édifice conçu par l’architecte Louis Caron est alors considéré comme un site d’un confort exceptionnel pour l’époque.

La même année, Thomas-Jean Samson en devient le seul possesseur.

Publicité du Grand Union
Source : L'Écho des Bois-Francs, samedi 4 juillet 1896

Plusieurs propriétaires et gérants s’y succèdent ensuite, dont Pierre-Homère Guay puis son beau-père Joseph Debigarré entre 1892 et 1900. À ce moment, l’établissement est loué à Gédéon et Ludger Perreault, deux frères. Ce dernier est le titulaire unique à compter de 1900.

En 1907, le Grand Union est vendu à Michel Bernier, qui le dirige durant deux décennies et procède à des rénovations majeures.

Hôtel Grand Union
Source : Collection Hélène Labrecque

En 1927, l’hôtel passe aux mains de Joseph-Arthur, Graziella et Germaine Tanguay, qui y travaillent pendant cinq ans.

Hôtel Grand Union
Source : Collection Madeleine Labbé Foucault

En 1932, l’édifice est à nouveau transféré à un autre propriétaire, Alfred H. Paradis. On y compte 35 chambres, une superbe salle d’attente, un salon, un boudoir, une salle à manger spacieuse. Il constitue l’un des principaux lieux de rendez-vous des voyageurs de commerce, qui s’y rendent pour présenter leur étalage dans une des six salles d’exposition.

Hôtel Grand Union
Source : Collection Hélène Labrecque

Le 11 décembre 1961, le Grand Union est vendu à Roland et Louis-Philippe Luneau.

Le 11 septembre, Roland Luneau cède sa part de l’hôtel à Louis-Philippe Luneau.

Le 25 août 1981, Louis-Philippe Luneau transfère le Grand Union à la compagnie «Bar Grand Union», dont il est le propriétaire.

Intérieur du bar de l’hôtel Grand Union
Source : Collection Pierre Morin
Grand Union en 1975
Source : Fonds Ville de Victoriaville

En 2001, Laurent Marcotte et Josée Connolly achètent l’édifice et entreprennent des rénovations. Le Grand Union est alors un bar où la population vient se divertir dans une ambiance teintée de musique de danse.

Quinze ans plus tard, les hommes d’affaires Guy Aubert et Max Sévégny se portent acquéreurs du Grand Union dans le but de le préserver et de le rénover. De grands travaux redonnent vie à l’immeuble, qui se transforme en espace commercial au rez-de-chaussée avec des bureaux aux étages.

En 2021, Sébastien Gagnon, avec son entreprise, devient le nouveau propriétaire du Grand Union.

La gare, l’hôtel Grand Union, le bureau de poste et des douanes, le magasin de meuble de Paul Tourigny
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0692 (3)

Sources

  • Denis Saint-Pierre, document de recherche, Les hôtels au village de Victoriaville 1858-1890, 2011, p. 65-78.
    Victoriaville, Arthabaska, Warwick et les alentours, 1910, p. 83.
  • Claude Raymond, Portrait de famille, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, p. 22.
  • Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter. 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, p. 243-244.
  • La Nouvelle Union, « La Société d’histoire raconte… le Grand Union », le 24 janvier 2018.
  • La Nouvelle Union, « Grand Union : un chantier surveillé, une histoire populaire », le 19 mars 2018.
  • La Nouvelle Union, « Un nouveau propriétaire à la tête du Grand Union », le 31 décembre 2020.
  • Pierre Ducharme, L’Écho d’Auguste Bourbeau, Victoriaville 1894-1910, collection « Griffonnages », 2010, 348 p.
  • Denis Saint-Pierre, Victoriaville, de forêt vierge… à ville, 1837-1890, tome 2, 2008, 466 p.
  • Documents de recherches de Wilfrid Grimard, La rue de la Gare, 2006.
  • Claude Raymond, Récit d’une vieille gare jamais oubliée, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, 284 p.
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Date de mise à jour : Le lundi 8 septembre 2025