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Arrêt #32 - Hôtel de ville

Contenu historique et culturel de Traces urbaines au centre-ville au sujet de l'hôtel de ville située au 1, rue Notre-Dame Ouest

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Hôtel de ville

Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé au 1, rue Notre-Dame Ouest

Hôtel de ville construit en 1953
Source : Ville de Victoriaville, fonds Georges-A. Laquerre, P2 S2 D8-45

Le premier bâtiment construit sur ce site est un immeuble commercial appartenant à Louis Foisy. À la fondation du village de Victoriaville, Louis Foisy est élu à la mairie. Son immeuble est détruit par les flammes en 1889, quelques mois après son décès. La Ville achète ensuite le terrain pour y construire le premier hôtel de ville en 1895. On ajoute un étage au bâtiment en 1913. L’immeuble doit être démoli en 1951 pour reconstruire un bâtiment neuf et moderne en 1953.

Les origines

Natif de Lauzon, Louis Foisy arrive à Victoriaville en 1853 avec la construction du chemin de fer Grand Tronc. L’homme ayant fait fortune en Californie achète de nombreux terrains près de la gare, le long de la voie ferrée. Il installe un magasin général dans un nouveau bâtiment de deux étages, à l’emplacement de l’actuel hôtel de ville.

Vers 1858, Louis Foisy ajoute un bureau de poste et ensuite un hôtel dans l’édifice abritant le magasin général. L’hôtel Foisy est aussi nommé hôtel Farmer, Morisson, Victoria et Paradis, en fonction de ses exploitants. Il fonctionne jusqu’en 1888, année du décès de Louis Foisy.

Après avoir été élu à la tête de Saint-Christophe-d’Arthabaska en 1858, Louis Foisy devient le premier maire du village de Victoriaville en 1861, poste qu’il occupe jusqu’en 1870. À cette époque, les assemblées du conseil municipal se tiennent dans une maison.

En 1889, l’immeuble de Louis Foisy comptant trois commerces, le bureau de poste et des logements est détruit par le feu.

Premier hôtel de ville de Victoriaville
Source : Collection Hélène Labrecque

En 1894, la Ville achète le terrain de la succession de Louis Foisy. Le premier hôtel de ville de deux niveaux en brique, comprenant un marché public, est construit sur le site en 1895. Paul Tourigny est alors maire de Victoriaville.

Hôtel de ville agrandi en 1913
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0515

On agrandit l’hôtel de ville en 1913, en ajoutant un étage et une annexe. Plusieurs locataires s’y installent au fil du temps, dont le marché public, le Théâtre des Nouveautés puis le Théâtre Victoria, la Compagnie de téléphone de Victoriaville, l’Unité sanitaire, etc.

En 1914, la corporation municipale fait bâtir ses écuries derrière l’hôtel de ville. Elles deviendront par la suite le poste de pompiers.

Hôtel de ville vers 1940
Source : Collection Hélène Labrecque

Avant 1939, année où le conseil municipal se dote d’un premier corps policier, le service de pompier était combiné au rôle de policier. Le poste de pompiers brûle en 1941 et est reconstruit peu de temps après.

Hôtel de ville et poste de pompiers de 1941
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0881

En 1950, c’est au tour de l’hôtel de ville d’être la proie des flammes, juste après avoir été rénové. Il est détruit partiellement. Le Théâtre Victoria décide alors d'aménager son propre bâtiment sur la rue Carignan. En 1951, des problèmes structuraux demandent la démolition complète de l’hôtel de ville.

En 1953, durant le mandat du maire Yvon Jutras, un nouvel hôtel de ville moderne, de style Art déco, est érigé.

Hôtel de ville en 1953
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0204

En 1990, un agrandissement est ajouté à l’hôtel de ville, l’annexant au poste de police et de pompiers. Le service des incendies déménage ensuite dans une nouvelle caserne en 1994, et le service de police dans un édifice neuf en 2009.

Depuis 2010, l’hôtel de ville occupe l’ensemble de l’immeuble.

Sources

  • Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter, 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, 478 p.
  • Denis Saint-Pierre, Victoriaville de forêt vierge… à ville 1837-1890, tome 1, 2006, p. 170-173.
  • Claude Raymond, Récit d’une vieille gare jamais oubliée, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, 284 p.
  • Pierre Ducharme, L’Écho d’Auguste Bourbeau, Victoriaville 1894-1910, collection  «Griffonnages », 2010, 348 p.
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Date de mise à jour : Le lundi 8 septembre 2025