Secteur industriel
Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé à la place Sainte-Victoire, entre la vélogare du Grand-Tronc et la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot
Trois capsules vidéos ont été conçues à partir des personnages de la fresque. Ici, on vous présente la capsule Vie communautaire. Vous pouvez retrouver la capsule Vie culturelle au Carré 150 (arrêt 12) et la capsule Vie économique près de la vélogare du Grand-Tronc (arrêt 35).
La vie économique de Victoriaville est caractérisée par la vision, la créativité, le leadership et l'audace des entrepreneurs locaux. Cet esprit d’entreprenariat et l’expertise dans le domaine ne datent pas d’hier. Depuis plus de 150 ans, des personnalités locales ont fait preuve d’initiative pour développer des petites, moyennes et grandes entreprises et industries, notamment dans les domaines du meuble, du textile et de l’agroalimentaire, permettant à la ville de se développer et de croître.
Devant vous se dresse une ancienne cheminée, dernier témoin de la Victoriaville Furniture. Cette entreprise fut la première manufacture de meubles de Victoriaville.
Le secteur de la place Sainte-Victoire constituait l’emplacement du premier pôle industriel de Victoriaville jusque dans les années 1960.

Source : Collection Hélène Labrecque
L’industrie du meuble est lancée en 1894 grâce à l’abondance du bois, combinée à l’initiative et au dynamisme d’entrepreneurs locaux audacieux.
Les premières usines de meubles, la Victoriaville Furniture Co. (1894-1987), la Arthabaska Chair Co. Ltd (1903-1916), la Standard Bedstead Co. Ltd (1906-1916) et Canada Mattress MFG Co. (1909-1914), se dressent de part et d’autre de la voie ferrée. Ce groupe d’entreprises forme le « Big Four », une association visant à mettre en commun des services de vente et de distribution. D’autres entreprises du secteur du meuble s’implantent par la suite et, ensemble, elles contribuent à l’essor économique de Victoriaville pendant plusieurs décennies.

Source : Collection Hélène Labrecque
En 1905, la première manufacture de vêtements, Victoria Shirt, s’installe à Victoriaville. D’autres s’implantent ensuite, et le textile devient un important secteur d’emploi jusque dans les années 1970.

Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0267
À partir de 1903, autour de la gare, on retrouve des entrepôts et des élévateurs pour recevoir et expédier de la farine et des grains de toutes sortes. En 1975, les installations sont déménagées dans le parc industriel. Cette expertise dans le domaine de la meunerie sera développée à travers diverses entreprises au fil des ans comme la Société coopérative agricole des Bois-Francs (1974).
Les fromageries, crèmeries et beurreries constituent les premières entreprises de transformation du lait dans la région. Elles débutent leurs activités vers 1894 à Victoriaville avec la crèmerie et fromagerie de Désiré-Olivier Bourbeau. Celle-ci est implantée non loin de la gare, sur le site actuel du stationnement De Bigarré. Elle est ensuite déménagée sur la rue Saint-Jean-Baptiste.
Les fromageries et beurreries permettent aux cultivateurs de vendre du lait à l’année et d’exporter les produits vers d’autres marchés. D’autres fromageries sont fondées et plusieurs propriétaires se succèdent. Certains se souviennent de la Crèmerie Victo inc. (1966-1992) et de la Fromagerie Grenier, qui devient plus tard la Fromagerie Victoria.

Source : Collection Hélène Labrecque
Puis en 1946, une nouvelle entreprise, Lactantia Limitée, s’implante à Victoriaville. Cette grande usine moderne tente de s’imposer sur le marché industriel du beurre et du lait en poudre. Plusieurs produits sont développés par la compagnie. En 1986, Lactantia est vendue et passe ensuite aux mains de multinationales.
Aujourd’hui, le tissu industriel de Victoriaville est principalement composé de petites et de moyennes entreprises (PME) avec des expertises et des compétences variées. D’ailleurs, en 2019, Victoriaville s'est classée 3e au palmarès des meilleurs endroits au Canada pour démarrer ou faire croître une entreprise.
Sources
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Histoire du meuble à Victoriaville, 2004, 58 p.
- Denis Saint-Pierre, Victoriaville, de forêt vierge… à ville, tome I, 2006, 311 p.
- Denis Saint-Pierre, Victoriaville, de forêt vierge… à ville, tome II, 2006, 466 p.
- Denis Saint-Pierre, Les débuts industriels de Victoriaville 1853-1906, 2004, 246 p.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter. 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, 476 p.
- Pierre Ducharme, L’Écho d’Auguste Bourbeau, Victoriaville 1894-1910, collection « Griffonnages », 2010, 348 p.
- Véronique Pépin, Lactantia, collection « Récit d’une aventure collective, unique, inachevée », Aubert édition, 2011, 64 p.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, L’industrie du vêtement à Victoriaville et Arthabaska. De fil en aiguille, une histoire tissée serrée, Les Éditions Histoire, Québec, 2021, 229 p.
- Claude Raymond, Récit d’une vieille gare jamais oubliée, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, 284 p.
- Claude Raymond, De mémoire, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, 139 p.
- Claude Raymond, Portrait de famille, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, 422 p.
- Victoriaville, 100 ans de vivants souvenirs, Imprimerie Forcier Ltée, 1970, 176 p.
Date de mise à jour : Le lundi 8 septembre 2025