Arrêt #6 - Église des Saints-Martyrs-Canadiens

Église des Saints-Martyrs-Canadiens

Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé au 247, rue Notre-Dame Est

Érigée en 1953, l’église des Saints-Martyrs-Canadiens a d’abord été installée dans l’ancien garage Baril et Frères en 1939, au moment de la naissance de la nouvelle paroisse du même nom.

Pour sa part, le presbytère a été construit en 1940. L'église et le presbytère ont été vendus à la Ville de Victoriaville en 2012. Les immeubles ont ensuite été acquis par un promoteur privé en 2019 pour devenir, entre autres, un centre d’escalade.

En 1904, les frères P. Rodolphe et Lucien Baril de Warwick sont les premiers propriétaires d’une automobile dans les Cantons-de-l’Est. À cette époque, leur véhicule représentait une attraction de grande classe!

On raconte que les gens de Victoriaville et d’Arthabaska leur téléphonaient pour connaître la date de leur prochain passage. On se rassemblait alors devant l’église d’Arthabaska pour admirer de près cette invention.

En 1906, les deux frères ont fondé le premier concessionnaire automobile Ford du Canada à Warwick. Ils se sont ensuite dotés d’une salle d’échantillonnage à Victoriaville, sur la rue Notre-Dame Est, en 1920.

Puisque Victoriaville s’affirmait de plus en plus comme le centre des affaires de la région, l’entreprise de Warwick y a déménagé à l’emplacement de la future église des Saints-Martyrs-Canadiens. Le garage Baril Automobile y fut installé de 1928 à 1939. Il a par la suite migré vers d’autres sites dans la ville pour prendre de l’expansion.

Pour répondre à la croissance de la population de Victoriaville, une nouvelle paroisse est formée en 1939 pour servir près de 900 familles de la paroisse Sainte-Victoire. Nommée des Saints-Martyrs-Canadiens, elle a d’abord été aménagée dans l’ancien garage Baril et Frères afin d’y loger une chapelle.

Un presbytère a été construit l’année suivante pour héberger quatre ou cinq prêtres et deux ou trois ménagères.

En 1953, la paroisse a procédé à la démolition du premier lieu de culte puis érigé l’église moderne actuelle de 1000 places un an plus tard. Le bâtiment comportait des innovations techniques et architecturales pour son époque, ainsi qu’une qualité de matériaux et de design peu commune en construction.

Aujourd'hui, bien que dotée d’une vocation différente, l'église présente toujours un intérêt patrimonial exceptionnel dans l’inventaire du patrimoine religieux du Québec.

Sources

• Ville de Victoriaville, Victoriaville, 100 ans de vivants souvenirs, 1970, p. 123-127.
• Claude Raymond, Récit d’une vieille gare jamais oubliée, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, p. 210-211.
• Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter… 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, 478 p.