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Arrêt #9 - Restaurant Luxor

Contenu historique et culturel de Traces urbaines au centre-ville au sujet du restaurant Le Luxor situé au 213, rue Notre-Dame Est

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Restaurant Luxor

Arrêt du parcours historique et culturel Traces urbaines situé au 213, rue Notre-Dame Est

Café Luxor
Source : Collection Hélène Labrecque

Connu à ses débuts sous le nom de Café Luxor, ce restaurant marque l’histoire de Victoriaville à titre de l’un des plus anciens de la municipalité. Propriété d’Alfred Ramsay et de son épouse Marie-Louise St-Cyr, le commerce est d’abord implanté, vers 1941, sur la rue Notre-Dame Est au coin de la rue Lavigne, là où est situé le boulevard des Bois-Francs Nord aujourd’hui.

Alfred Ramsay avait délaissé les affaires comme épicier-boucher et divisé son local en deux.Il installe le Café Luxor dans une partie, et dans l’autre section l’épicerie boucherie est reprise par ses beaux-frères. 

À cette époque, ce type de lieu est appelé café. Il n’est pas ancré dans les traditions locales d’aller consommer un repas complet au restaurant. On va plutôt boire un café ou une « liqueur », manger un morceau de tarte, du fromage en grains ou encore un « hot-dog », une « patate frite » ou un œuf dans le vinaigre. Mais on peut également commander un repas du jour. On fréquente le café pour une collation, un lunch rapide, en fin de soirée et aussi, souvent, simplement pour flâner. Les propriétaires demeurent à l’étage et louent des chambres. En 1952, le bâtiment est modernisé selon l’air du temps.

Source : Ville de Victoriaville, fonds Georges-A. Laquerre, P2 S2 D3-138

En mars 1953, un incendie ravage complètement l'endroit. Le restaurant déménage donc au 213, rue Notre-Dame Est. Ce bâtiment était auparavant une résidence convertie en édifice commercial. Il logeait le magasin Au Bon Ton.

Magasin Au Bon Ton
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0219

Alfred Ramsay conserve son restaurant jusqu’en 1958. Il le vend alors à Ross Swett, qui l’opère avec son épouse et en fait un haut lieu de rendez-vous sociaux, familiaux et d’affaires.

Source : Fonds Ville de Victoriaville

En 1975, Ross Swett et des partenaires remettent en valeur l’édifice de l’épicerie Steinberg, voisin du Café Luxor, et le transforment en mini centre commercial comprenant 12 boutiques. Ils y déménagent le restaurant Luxor pour lui permettre de s’agrandir.

Avec son époux Marcel Gosselin, sa fille Susan Swett prend la relève en 1980. Des collaborateurs se joignent ensuite à eux.

Épicerie Steinberg en 1975
Source : Fonds Ville de Victoriaville
Place Luxor
Source : Fonds Ville de Victoriaville

En décembre 1995, un incendie majeur détruit le Luxor et la Place Luxor. Ils sont reconstruits l’année suivante. En 2015, Martin Garneau, qui est impliqué dans l’entreprise depuis 1978, devient l’unique propriétaire du restaurant Luxor.

Source : Ville de Victoriaville, fonds Claude Raymond, P36 D0356-52

Avant le Steinberg et la Place Luxor, les terrains accueillaient plusieurs bâtiments dont la demeure et la manufacture de portes et châssis d’Edmond Audet, la résidence et la manufacture de chars funèbres et de catafalques de Théode Désilets (1885-1940), ainsi que la somptueuse maison victorienne de J.-D. Gagné, dont la tourelle ornait le coin des rues Perreault et Notre-Dame Est.

Maison Théode Désilets en 1906
Source : Denis Saint-Pierre, Les débuts industriels de Victoriaville, 1853-1906, 2004, p. 52-53.
Résidence de J.-D. Gagné à l’angle des rues Notre-Dame Est et Perreault
Source : Ville de Victoriaville, Victoriaville, 100 ans de vivants souvenirs, 1970 p. 81.
Joseph-David Gagné (1886-1972)
Source : Alain Bergeron, Visages du siècle, Transcontinental, 1999, p. 25.

Maire de Victoriaville, et politicien sous la bannière de l’Union Nationale de Maurice Duplessis dans les années 1930, Joseph-David Gagné est un des plus importants personnages de l’histoire de l’industrie du meuble à Victoriaville.

Arrivé à Victoriaville en 1911, il occupe plusieurs postes pour devenir propriétaire de la Canadian Rattan Chair en 1920, puis de la Eastern Furniture Company en 1924. Il gère ses nombreuses entreprises pendant plus de 40 ans. Ses meubles se vendent au Canada, aux États-Unis et même en Europe. En 1940, il acquiert le journal local L’Union des Cantons de l’Est.

Sources

  • Claude Raymond, Portrait de famille, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, p. 200.
  • Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter. 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, p. 272.
  • Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Les maires. Arthabaska, Ste-Victoire et Victoriaville, 2011, p. 130.
  • Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Histoire du meuble à Victoriaville, 2004, p. 32.
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Plan d’assurance-incendie, Victoriaville, [Montréal ; Toronto], Chas. E. Goad Co., 1913, 0003031205.
  • Alfred Lamirande, Le Café Luxor, document de recherche, 2017.
  • Alain Bergeron, Visages du siècle, Transcontinental, 1999, p. 25.

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Date de mise à jour : Le lundi 8 septembre 2025