Restaurant Luxor

À cette époque, ce type de lieu est appelé café. Il n’est pas ancré dans les traditions locales d’aller consommer un repas complet au restaurant. On va plutôt boire un café ou une « liqueur », manger un morceau de tarte, du fromage en grains ou encore un « hot-dog », une « patate frite » ou un œuf dans le vinaigre. Mais on peut également commander un repas du jour. On fréquente le café pour une collation, un lunch rapide, en fin de soirée et aussi, souvent, simplement pour flâner. Les propriétaires demeurent à l’étage et louent des chambres. En 1952, le bâtiment est modernisé selon l’air du temps.

En mars 1953, un incendie ravage complètement l'endroit. Le restaurant déménage donc au 213, rue Notre-Dame Est. Ce bâtiment était auparavant une résidence convertie en édifice commercial. Il logeait le magasin Au Bon Ton.

Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0219
Alfred Ramsay conserve son restaurant jusqu’en 1958. Il le vend alors à Ross Swett, qui l’opère avec son épouse et en fait un haut lieu de rendez-vous sociaux, familiaux et d’affaires.

En 1975, Ross Swett et des partenaires remettent en valeur l’édifice de l’épicerie Steinberg, voisin du Café Luxor, et le transforment en mini centre commercial comprenant 12 boutiques. Ils y déménagent le restaurant Luxor pour lui permettre de s’agrandir.
Avec son époux Marcel Gosselin, sa fille Susan Swett prend la relève en 1980. Des collaborateurs se joignent ensuite à eux.

Source : Fonds Ville de Victoriaville

Source : Fonds Ville de Victoriaville
En décembre 1995, un incendie majeur détruit le Luxor et la Place Luxor. Ils sont reconstruits l’année suivante. En 2015, Martin Garneau, qui est impliqué dans l’entreprise depuis 1978, devient l’unique propriétaire du restaurant Luxor.

Avant le Steinberg et la Place Luxor, les terrains accueillaient plusieurs bâtiments dont la demeure et la manufacture de portes et châssis d’Edmond Audet, la résidence et la manufacture de chars funèbres et de catafalques de Théode Désilets (1885-1940), ainsi que la somptueuse maison victorienne de J.-D. Gagné, dont la tourelle ornait le coin des rues Perreault et Notre-Dame Est.

Source : Denis Saint-Pierre, Les débuts industriels de Victoriaville, 1853-1906, 2004, p. 52-53.

Source : Ville de Victoriaville, Victoriaville, 100 ans de vivants souvenirs, 1970 p. 81.

Source : Alain Bergeron, Visages du siècle, Transcontinental, 1999, p. 25.
Maire de Victoriaville, et politicien sous la bannière de l’Union Nationale de Maurice Duplessis dans les années 1930, Joseph-David Gagné est un des plus importants personnages de l’histoire de l’industrie du meuble à Victoriaville.
Arrivé à Victoriaville en 1911, il occupe plusieurs postes pour devenir propriétaire de la Canadian Rattan Chair en 1920, puis de la Eastern Furniture Company en 1924. Il gère ses nombreuses entreprises pendant plus de 40 ans. Ses meubles se vendent au Canada, aux États-Unis et même en Europe. En 1940, il acquiert le journal local L’Union des Cantons de l’Est.
Sources
- Claude Raymond, Portrait de famille, Victoriaville 2000, Éditions Claude Raymond, 2000, p. 200.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter. 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, p. 272.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Les maires. Arthabaska, Ste-Victoire et Victoriaville, 2011, p. 130.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Histoire du meuble à Victoriaville, 2004, p. 32.
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Plan d’assurance-incendie, Victoriaville, [Montréal ; Toronto], Chas. E. Goad Co., 1913, 0003031205.
- Alfred Lamirande, Le Café Luxor, document de recherche, 2017.
- Alain Bergeron, Visages du siècle, Transcontinental, 1999, p. 25.
Lien
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